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"Rien n'est plus important que de bâtir un monde dans lequel tous nos enfants auront la possibilité de réaliser pleinement leur potentiel et de grandir en bonne santé, dans la paix et dans la dignité."

Koffi A. Annan, secrétaire général de l'ONU

A propos de nous

Le centre OASIS est un centre d'accueil de jour pour les enfants des rues au Sénégal. Lancé en mai 2022, c'est un projet qui a pour but d'évoluer à terme en centre d'accueil et de formation professionnelle.

Notre volonté est de transmettre l'amour de Dieu aux enfants et les aider à avoir de meilleures perspectives d'avenir.

Nos objectifs

Créer des perspectives pour un avenir meilleur.
Permettre aux enfants de quitter la rue et les aider à retourner dans leur famille.
Ouvrir un centre d’accueil pour ceux qui sont rejetés et qui ne peuvent pas retourner dans leur famille.
Aider les jeunes à avoir un accès à la scolarisation et à une formation professionnelle.
Sensibiliser les familles et la communauté locale à la problématique des enfants des rues.

Nos valeurs

Nous croyons que les enfants méritent une attention particulière de notre part car ils sont uniques, précieux et irremplaçables.

Le centre OASIS a pour but de permettre aux enfants de se sentir aimés, valorisés et d'avoir accès à une vie digne.

Les activités du centre sont vécues sur une base chrétienne et sont ouvertes à chacun dans le respect de ses origines et ses convictions.

Nous leur transmettons le message de l’amour de Dieu au travers de notre témoignage en paroles et en actes.

Nous voulons que le centre OASIS soit un espace de bienveillance pour eux, qu'ils puissent être des enfants en s’épanouissant dans diverses activités adaptées à leur âge et leur permettre d’acquérir des connaissances en vue de pouvoir exercer un métier.

Partenariat

Nous travaillons en collaboration avec ReachAcross qui est une organisation chrétienne internationale dont la mission est de servir les musulmans afin qu’ils fassent l’expérience de l’amour de Dieu.

Nous travaillons également avec la communauté locale et les écoles coraniques.

Contexte du Sénégal

La République du Sénégal est un pays situé à l’extrême Ouest du continent africain. Elle fait face au phénomène des talibés ou enfants mendiants.

Talibé vient de l’arabe talib, qui signifie disciple, élève. Le talibé est donc un élève fréquentant un daara (école coranique) pour y apprendre le coran. Au Sénégal, le talibé est généralement un garçon âgé de 5 à 15 ans, confié par ses parents à un maître coranique (ou marabout) afin que celui-ci se charge de son éducation religieuse. Les motivations des parents peuvent être d’ordre économique (manque d’argent), social (enfant d’une épouse décédée ou hors mariage par exemple), éducationnel (un enfant « turbulent » ou « rebel ») et enfin religieuses (transmission de l'islam). En contrepartie, le talibé doit s’acquitter des travaux domestiques, et est généralement contraint à mendier dans les rues afin de subvenir à ses besoins et aux besoins de son maître coranique et de sa famille. En 2010, le nombre de talibés au Sénégal était estimé à 50 000 par l’ONG Human Rights Watch et à plus de 100 000 enfants en 2019. Un grand nombre de talibés sont aujourd’hui issus du trafic d’enfants organisé par de faux marabouts plus motivés par l’enrichissement personnel que par l’éducation des jeunes. Un talibé est exclu de tout système de santé, d’hygiène et d’éducation. Il peut rester de nombreuses années sans revoir ses parents et sa famille entraînant souvent des carences affectives.

La problématique

Un enfant a besoin d’un environnement stable, aimant et sécure pour s’épanouir et se développer. Or, dans la rue, de nombreux besoins fondamentaux ne sont pas assurés comme le besoin de s’alimenter, le besoin de dormir, de se vêtir, le besoin d’hygiène, d’éviter les dangers, etc. Ce sont là les besoins de base qui, s’ils ne sont pas assurés, ne permettent pas à l’enfant de pouvoir apprendre, se divertir et se réaliser (selon les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson).

Il y a 6 problèmes majeurs qui les impactent dans leur développement :

1) La mendicité : en 2016, le gouvernement a érigé une loi interdisant la mendicité des enfants dans les rues (article 3 de la loi no 2005‑06). Dans les faits, encore beaucoup d’écoles coraniques font mendier leurs élèves et les jeunes de la rue n’ont souvent que cela comme ressource pour survivre.

2) Les abus : vulnérables, les jeunes sont souvent confrontés aux abus physiques et/ou psychologiques.

3) La précarité : ils n’ont souvent pas d’endroit leur permettant d’avoir une hygiène de base favorisant ainsi certains problèmes de santé. Ils n’ont également pas toujours accès à des soins de santé.

Leur mauvaise alimentation entraîne souvent des carences alimentaires et des anémies.

4) La drogue et autres substances : en effet, dans la rue, les jeunes sont souvent tentés par diverses substances pour oublier leurs problèmes. Un grand fléau est le guinze (diluant que les jeunes inhalent).

5) Pas de scolarisation, ni de formation : cela entraine de l’analphabétisation et des difficultés pour avoir une activité lucrative et un risque pour eux que la situation devienne chronique à l’âge adulte avec peu de perspectives d’avenir et des difficultés à subvenir à leurs propres besoins.

6) La délinquance : il n’est pas rare que cela soit leur seule possibilité pour subvenir à leurs besoins.